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17 mars 2016

13/02/2016

Après 19 jours en mer, Lucie et la Grande Expédition ont maintenant parcouru plus de 2050 kms ! Lucie est devenue une barreuse accomplie, puisqu'elle a appris a barrer avec les étoiles. Les courants et les vents leur ont permis de maintenir une très bonne moyenne. 

Leur pilote automatique est malheureusement tombé en panne il y a 5 jours. C'est donc désormais à 2 rameurs et un barreur que l'equipage continue sa traversée. Lucie n'a pas repris les rames de peur de se refaire mal au dos. L'ambiance sur le bateau est toujours très bonne.

Écoutez l'interview de Lucie par France 3 en début de cette semaine : http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/rame-ocean-l-embarcation-avance-923623.html

Voici des extraits du blog de Rame Océan mis à jour quotidiennement et très bien écrit (http://www.rameocean2016.com/blog) :

06/02: Un samedi tout ce qu'il y a de tranquille
Aujourd'hui, le ton était très léger avec blagues et rires. Ils n'ont pas connu le stress des VI nations de cet après midi mais ont maintenant le résultat. Parlant de résultat, chapeau bas à l'équipage, puisqu'ils avaient trouvé le top 3 des pays ayant le plus de fuseaux horaires, juste dans le mauvais ordre. D'ailleurs, ils changeront leur heure au 30e degré Ouest.

07/02 : Orages, déjeuner dominical et poissons volants
L’équipage a vécu ces 24 dernières heures en trois temps. Premier temps : Une fin de nuit très calme avec le vent aux abonnés absents. A l’horizon, un véritable spectacle puisqu’ils ont pu voir un énorme orage se déchainer à l’horizon. Cet orage a été vu des trois équipages que nous suivons alors qu’ils forment pourtant un triangle de 250 kilomètres de côté. Les moyennes s’en sont ressenties mais c’est reparti avec l’arrivée du soleil et du vent. Ceux qui ont suivi de près leur trace ont pu pourtant noter un temps d’arrêt d’une heure. Pas d’inquiétude, l’équipe faisait juste… Une petite pause, second temps du jour. Vérification complète du bateau, grande douche, petits soins et jour faste puisqu’ils se sont partagés les dernières oranges de Francesco. C’est après un petit point d’équipe qu’ils sont repartis, et ont repris la rame suffisamment vite pour assurer une moyenne sur l’eau de 3 nœuds sur 24 heures (les 130 km habituels direz-vous), rattrapant largement les premières heures difficiles et le déjeuner dominical.

08/02 : Panne de pilote automatique, le retour
Si hier était une histoire en trois temps, aujourd’hui marque surement un tournant important dans l’aventure de l’équipage. Après avoir fait de jolies pointes de vitesse dans la nuit, avoir pesté contre l’absence de vent et les vagues de travers ce matin, l’après-midi a marqué un constat difficile : le pilote automatique semble mort. En effet, le système électronique de déclenchement du vérin aurait rendu l’âme. L’équipage a perdu beaucoup de temps à le sécher, le remonter, contacter le fournisseur et il semble que la messe soit dite.

09/02 : La tête dans les étoiles
La vie s’organise à bord pour pallier l’absence de pilote automatique. Lucie barre la moitié du temps et le reste de l’équipage tourne à la barre durant l’autre moitié. Avec la barre de nuit est revenu un vieil ami : le mal de mer. En effet, se concentrer sur le compas sans avoir de repère visible stable (ligne d’horizon) rend très malades nos marins. Mais un aventurier y a échappé : Francesco. Habitué à l’extrême notre ultra nageur ? Certes, mais malin aussi : il s’est orienté en prenant les étoiles comme repère par rapport à l’antenne du bateau. Un petit recalage tous les quarts d’heure pour compenser le mouvement de la voute céleste et voilà, le tour est joué. Aussi ces prochains soirs, levez donc la tête vers les étoiles : peut être admirerez vous celle qui guide nos aventuriers vers les eaux de la Guadeloupe.

10/02 : Et maintenant, des orques ? 
Aude : « Baleine ! Non ! Des dauphins, ah non noirs, trop gros, Orques ? Oui clairement une baleine, une baleine et des orques ? Gros dauphins ? Ah mais il fait trop sombre, mais ils sont noirs. Oui des orques ! ». Lucie sortait en catastrophe l’appareil photo, avec un peu de chance on sera fixés pour de bon à l’arrivée.

11/02 : Le retour du surf !
Après les journées trépidantes de cette semaine, aujourd'hui paraitrait presque normal. Si ce n'est qu'avec le vent qui se lève (force 7) et des vagues importantes dans le dos (3 à 4 mètres), Grande Expédition a été poussé vigoureusement à 3,1 noeuds de moyenne et, en parcourant 140 km sur 24 heures, signe sa deuxième meilleure journée de la traversée ! Et surtout, ils ont fait 130 km vers la Guadeloupe ! Tout va bien à bord où l'on passe plus le temps à accompagner le bateau et à l'orienter qu'à le pousser. La courbe du moral suit celle de la vitesse, et avec des conditions qui devraient se maintenir sur les jours qui viennent, croisons les doigts pour plus de jours heureux !

12/02 : La pulpe n'est pas restée en bas !
Que fut dure la précédente nuit ! Avec des vagues importantes mais rapprochées, Grande Expedition a été bien secoué. Avec le vent qui n’a pas faibli, ramer a été très dur sans visibilité et l’équipage a dépensé plus d’énergie à garder le bateau dans l’axe des vagues qu’à le pousser. Résultat de la nuit : des jolis bleus et une première pelle cassée. Les trois bateaux en ont donc maintenant cassé au moins une. Ce matin n’a pas amené de quiétude, l’équipage mettant même « en fuite », abandonnant toute tentative de garder le cap pour quelques heures. Les vagues hautes mais rapprochées ont trempé le bateau et l’équipage a gardé ses vêtements de quart. Heureusement, vents et vagues ont été et sont plutôt dans le bon sens, et bien que balloté par les eaux, Grande Expedition signe un 2,5 nœuds de moyenne sur 24 heures et 112 km, dont 108 utiles. Moins bien que prévu mais l’essentiel est que le bateau n’a pas connu plus de difficultés.

13/02 : Qui aime être trempé ? 
L’équipage continue d’être secoué. Le résumé d’hier sur les conditions en mer tient toujours, et l’équipage a plusieurs fois été submergé par les vagues. Depuis quelques heures le temps est plus praticable et l’équipage essaie tant bien que mal de faire sécher ce qui a été complétement trempé. Les zones de vie ont pris un peu d’eau et jusqu’à la prochaine vraie accalmie, l’équipage devrait être moins confortable encore que ces derniers jours. Ce moment ne semble par contre pas pour tout de suite : la situation devrait se stabiliser pendant 2 ou 3 jours avant de devenir encore plus musclée. Il faudra probablement attendre la semaine prochaine pour une accalmie. En écho à notre réponse à la question du jour d’hier, l’équipage a fait aujourd’hui un petit rappel sur la procédure à tenir en cas chavirage. Il n’y a pas à s’inquiéter car Grande Expedition s’est très bien comporté depuis le début, mais mieux vaut être prêt !

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