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17 mars 2016

20/02/2016

Cela fait maintenant 26 jours que Lucie et l'équipage de la Grande Expédition est parti des Canaries. Tout va bien à bord du bateau. Il leur reste moins de 1000 miles à parcourir pour atteindre la Guadeloupe. C'est très bon pour le moral des aventuriers d'avoir un nombre de miles restants à 3 chiffres. Ils prévoient une arrivée entre le 6 et 9 mars.

Voici des extraits du blog (http://www.rameocean2016.com/blog/) :

14/02 : Pollution
Grande Expedition a traversé ce matin un effet indirect de la pollution, puisqu’ils se sont retrouvés au milieu d’algues de Sargasses. Ce sont des algues que connaissent bien les Guadeloupéens puisqu’elles viennent de plus en plus se déposer sur les côtes, relâchant des gaz toxiques et rendant les plages invivables. En mer, elles abritent des poissons opportunistes qui près des côtes deviennent de véritables menaces pour les écosystèmes locaux. Sans que la corrélation ne soit prouvée, leur forte et récente prévalence au Sud de l’Atlantique Nord serait un marqueur des bouleversements climatiques et un indicateur de changements chimiques de l’eau.

15/02 : Une journée pour recharger les batteries
Aujourd’hui devait être une journée sans rebondissement. Et effectivement, pour Grande Expedition, « Normal service has resumed » comme disent les britanniques. Au final sur 24H, une bonne petite moyenne de 2,8 nœuds et 126 kilomètres parcourus, globalement en ligne directe, et ce malgré de nombreux petits arrêts pour assurer de petites réparations et opérations de nettoyage. Le temps est plus facile à négocier et l’équipage profite en attendant ce qui pourrait être un nouveau coup de vent mercredi ou jeudi.

Point du 16/02 : La mi-parcours
Petite journée que l’équipage a passé à bichonner son bateau. En effet, dans des vagues de travers et sans vent, les conditions ont permis de vider le bateau de l’eau accumulée durant les jours difficiles de la dernière semaine et de finaliser les petites réparations et vérifications initialisées hier. Nous attendons des conditions difficiles de ce soir à Vendredi, et chacun voulait être prêt à les affronter.

17/02 : La journée du roulis
Aujourd'hui a été une journée très calme. Avec des vents fluctuants, s'établissant petit à petit pour être soutenu en soirée, et des vagues de travers, le bateau a "roulé sa bosse" au propre comme au figuré. Les moyennes sont donc tout à fait normales avec 2,7 noeuds et 120 km parcourus sur l'eau. Grande Expedition a eu droit à quelques grains mais pas pour l'instant de signe des conditions plus musclées que l'on lui prédisait. La journée de roulis a par contre entrainé des petits inconforts au dos des plus grands rameurs. Le bateau est maintenant à 2300 km ou 1250 miles de la Guadeloupe, et nous commençons à compter les jours avant leur arrivée. Des vagues importantes et plus de vent sont attendus demain. L'équipage est prêt. 

18/02 : On rame, on vit, on lit... A la lumière de la lune
A la nouvelle lune, l'équipage profitait de la nuit noire pour apprécier les myriades d'étoiles sur la voute céleste. En ce moment, nous nous rapprochons de la pleine lune, est ce que la voute céleste manque à l'équipage ? Un peu, mais avec l'humidité ambiante et entre deux grains, Grande Expedition a découvert son premier arc en ciel lunaire ! Difficile avec les conditions de communication de savoir si il s'agit d'un halo ou d'un arc, mais l'équipage semble sur de son fait ! Aucun spectacle ne leur échappera. Et pour cloturer une belle journée, aucune vision sinistre de déchet plastique n'est à déplorer aujourd'hui, ce dont nous pouvons tous être heureux. Cette nuit nous devrions dépasser les 3 000 km parcourus sur l'eau, encore un joli cap de passé !

19/02 : Des miles et des miles
Nous sommes tous soulagés que l’équipage n’ai pas vécu le pire du vent et des vagues que nous craignions ces deux derniers jours. Du coup, ils ont eu juste ce qu’il fallait de vent et de vagues pour assurer de grosses vitesses sur l’eau. Et si dans la nuit d’hier ils ont tricoté un peu pour ne pas se mettre en travers et rester alignés, ils ont réussi à tenir un très beau 2,9 nœuds de moyenne utile soit 130 km de moins à parcourir pour rejoindre la Guadeloupe. La barre symbolique des 1000 miles à parcourir se rapproche ! (elle devrait être passée Dimanche matin). A bord l’équipage va très bien. Nous regardons de près la météo en croisant les doigts pour que les vagues demeurent dans le bon sens. En effet, le bateau est très lourd et il est très fatigant de le lancer. Les vagues de travers l’arrêtent et cela demande un effort important de repartir. Une fois lancé, il a une forte inertie et les rameurs parviennent alors à tenir une bonne moyenne. Pour l’instant, jusque Mardi, les conditions devraient rester tout à fait intéressantes. Bonne nouvelle, la traversée est maintenant reconnue par l’Ocean Rowers Society (organe reconnu par le Guinness Book of Records pour les traversées océaniques à la rame). Nous savions déjà qu’Aude et Lucie ne seraient que les 11e et 12e Françaises à traverser un océan à la rame. Mais saviez-vous qu’elles pourraient être les Françaises les plus rapides à avoir traversé l’Atlantique à la rame ?

20/02 : Ah ça pour ramer, on rame !
Aujourd’hui aura été la journée la plus lente depuis le lendemain du départ. Nous ne nous y attendions pas, et pourtant, ça a été une journée difficile, et il semble que ce ne sera pas la seule. Pas de problème mécanique, juste le vent qui disparait. L’ensemble des prévisions a d’ailleurs considérablement évolué ces dernières 24H, et bien que les alizées demeurent établis, le déplacement léger de l’anticyclone fait qu’il faut maintenant tabler sur des vents beaucoup moins puissants que lors de la première moitié de la traversée. Hier dans la nuit et ce matin, l’équipage a rapporté un vent quasi nul. ne rame plus agréable coté pelles, mais plus dure pour le rameur ! La chaleur devient perceptible et l’hydratation deviendra très importante. Contrairement à ce à quoi nous avait habitué l’équipage, nous pourrions voir un cycle avec des nuits plus rapides que la journée. Jusqu’à présent, l’équipage avait ménagé la vitesse la nuit par soucis de sécurité. Avec des vagues assagies et peu de vent, la fraicheur nocturne deviendra une alliée de poids. Relativisons néanmoins : avec 25°C dans l’air, les conditions de jour restent tout à fait acceptables. Nos rameurs vont donc plus que jamais ramer. La dernière ligne droite s’annonce physique. Ils auront besoin de tout notre soutien ! Une évolution notée par l’équipage : ça y est, l’eau de la mer est chaude. Ca n’est pas encore le 28°C de rigueur aux Antilles, mais à 25°C c’est plus agréable quand ça éclabousse que la semaine dernière. 

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